Je m’souviens petit avoir entendu ceci: fais de ta vie un rêve et de ce rêve, une réalité.

Sauvage par nature, on me demande souvent en conférence pourquoi je pars en expédition seul ? Je m’amuse à répondre que je n’aime pas les gens ! Surpris de cette aberration, certains décident alors de partir en voyage photo avec moi !

A chaque expédition, j’ai besoin de deux ou trois jours pour m’adapter, le temps de sortir de ma zone de confort et de me reconnecter à la nature.

La beauté de la nature m’impressionne, m’émerveille de jour en jour. Elle dépasse mon imaginaire, me comble et m’apaise.

La découverte de la vie sauvage a éveillé en moi l’émerveillement et la prise de conscience de l’équilibre des écosystèmes, premier pas vers le respect.

La nouvelle génération est le futur. Il nous incombe de leur laisser une planète aussi viable que possible. Raison pour laquelle j’attache une grande importance au partage de mes connaissances acquises durant ces 30 dernières années.

Première expédition dans le grand Nord, seul et en autonomie totale. J’ai tout à apprendre. Avec comme principaux dangers : la banquise, les gelures et l’ours polaire.

A deux pas de chez soi ou à l’autre bout du monde, peu importe l’effort ou l’objectif. Soit passionné et patient, reste positif et motivé.

Avec les frissons toute la nuit, je suis ravi de voir le jour se lever pour marcher, sauter, courir, puis photographier.

Le plus grand glacier d’Europe m’observe de ces grands yeux, comme pour me dire qu’il m’a à l’oeil !

D’un jour à l’autre, je m’suis dit que j’allais aller découvrir le Nord ! Du chaud au froid je m’suis dit pourquoi pas ! De l’Afrique à l’Arctique je m’suis dit c’est pour moi ! Dieu que j’ai bien fait !

Toujours prendre les précautions nécessaires afin d’assurer son matériel. Toujours se méfier d’un glaçon qui peut en cacher un autre, d’une vague plus forte que l’autre !

Tout le monde ou presque en a peur, ou en a la phobie. Par méconnaissance ou par éducation, les serpents ont toujours été craint par l’homme. Et pourtant, étudier son comportement vous permettra de vous détacher de cette angoisse.

J’observe, j’apprends, j’écoute, je ressens. Je prends confiance mais lorsque que ce mâle marche dans ma direction à quelques mètres, j’avoue, je m’incline et je le respecte humblement.

Des centaines de milliers de papillon recouvrent totalement les arbres qui m’entourent. Venus des Etats-Unis, la grande migration des Monarques débarque au Mexique.

Hey Papa, c’est chouette ici non ?

Ben ouai ! Regarde comme c’est grand et comme c’est beau. Amuse-toi et prends soin d’elle, la Terre te le rendra.

5052 mètres d’altitude, je ne pensais pas que mon Toy allais y arriver ! Le manque d’oxygène a bien failli me laisser planter là, bien seul au milieu de la cordillère des Andes !

J’ai traversé l’Afrique, au rythme qui était le miens, à la vitesse d’un cycliste. J’ai vécu l’Afrique, je l’ai subie, avec ses joies et ses douleurs. 18 mois à vivre une vie intense, avec les Touaregs, les Pygmées, les Massais ou les Peuls, les lions, les éléphants ou les gorilles.

Invité pour le petit déjeuner chez les Massaïs, j’ai la chance de partager le lait caillé mélangé au sang directement prélevé dans le cou de leur bétail !

Manger ce que l’on nous offre ! Ne jamais refuser sous peine de vexer celui qui nous invite. Ces chenilles fumées sont un régal pour les papilles !

Gamin je rêvais de participer au Camel Trophy, de vivre une aventure unique et mémorable. La traversée seul du Bassin du Congo du Cameroun à l’Ouganda aura été une expédition bien plus qu’unique et bien plus que mémorable, à raison de 4 kilomètres par jour !

Cette première nuit en forêt je ne ferme pas l’œil. Je me sens si vulnérable. J’imagine l’éléphant de forêt s’approcher d’un pas silencieux, me renifler avec sa trompe. Je n’ose même pas allumer ma lampe frontale de peur de sa réaction.

Impressionné par leur connaissance de la forêt, j’apprends à reconnaitre la plante qui soulage, l’écorce qui assaisonne, le fruit qui se mange et celui qui empoisonne. Je prends immédiatement conscience que je ne survivrai pas longtemps sans les Pygmées dans cette jungle aux mille pièges de la nature.

Cette fois-ci c’est le Sahara que je tente de traverser. Gérer la consommation d’essence, ne pas se perdre, ne pas avoir d’accident ni se blesser, rationner l’eau, car par 56° C en plein été je consomme tout de même 7 litres par jour !

Premiers pas avec les pygmées sur les traces des éléphants de forêt, bongo, sitatunga, colobe et vipère du Gabon.

Simpson désert, Australie. Je n’ai aucune expérience mais je me lance ! Je traverse les 1’100 dunes que compose cette étendue infinie de sable rouge. Mon amour pour les déserts comme ici.

1990. La découverte de l’inconnu m’attire depuis cette première expérience en Australie à l’âge de 17 ans où je découvre tout. La photographie, la faune, les peuples et l’aventure.